« Il y a trois sortes de mathématiciens : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas »
de Benjamin Doreca
Non non, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul à avoir déjà eu peur des maths ! Si vous aussi vous pensez que les maths ne servent qu’à compliquer des choses simples, si vous aussi vous avez déjà dit « de toute façon, on n’aura jamais besoin des fonctions holomorphes pour aller chercher le pain », si vous aussi vous redoutez les heures de maths longues et fastidieuses, alors lisez ce qui va suivre.
1 – Les maths, une invention inutile
Que vous le vouliez ou pas, tout ce qui vous entoure est fait de maths, impossible de s’enfuir. Si certaines utilisations sont évidentes comme acheter, vendre ou calculer ses points d’avance au bac, d’autres sont plus dissimulées… Galilée disait : « le livre de la Nature est écrit en langage mathématique« . En effet, notre monde obéit à des lois physiques comme la gravité ou l’électricité. La physique n’est autre qu’une application des mathématiques théoriques, donc partout où il y a physique, il y a des maths… donc il y a des maths partout.
2 – Les maths, que de l’abstrait
Oui… mais non. Les maths sont une science théorique qui englobe toutes les autres. En quelque sorte, les maths sont au service des autres sciences, donc tous les outils mathématiques ont une application concrète : les équations différentielles sont utilisées dans le secteur des télécoms, notamment dans la fibre optique ; les algorithmes vous permettent d’aller sur Facebook ou de jouer à Call of Duty ; les dérivées secondes permettent de calculer des forces qui agissent sur un point d’appui dans le secteur du bâtiment et des travaux publics… Rien ne sert à rien !
Convaincu ? Toujours pas ? Je vous propose un exemple précis : le Black Jack. Il s’agit d’un jeu de cartes où l’on peut parier de l’argent, l’objectif étant de s’approcher le plus possible de 21 sans dépasser grâce à a somme des cartes de sa main. Un débutant jouant au hasard a autant de chances de gagner que de perdre. Un joueur expérimenté aura compris qu’il avait plus de chances de gagner en utilisant les mathématiques. D’ailleurs, le professeur Baldwin a conçu une « stratégie de base » fondée sur les probabilités, qui regroupe les meilleurs coups à jouer en fonction de sa main et de celle de l’adversaire. Ainsi, il est possible d’améliorer considérablement ses chances de réussite !
3 – Les maths, c’est compliqué
Le sport demande de se fatiguer, jouer de la musique demande de s’exercer, regarder un film demande d’ouvrir les yeux… et les maths ça demande un peu de réflexion ! Mais un sportif prend l’habitude de se fatiguer pour pratiquer son sport, un musicien prend l’habitude de s’exercer pour pouvoir jouer sa musique… un mathématicien va aimer se creuser la tête pour les maths ! Quand on aime, on ne compte plus. Quand on s’intéresse, on a envie de découvrir plus et le travail se transforme en loisir. C’est le plaisir de comprendre. Comme partout, plus on connaît de choses, plus on sait qu’il nous en reste à apprendre. Les outils mathématiques sont tellement nombreux que cette soif de découvrir n’est jamais réellement épanchée. Reste plus qu’à s’intéresser, ce site devrait vous y aider.
4 – Les maths c’est ennuyeux
Vous savez, les maths c’est pas seulement rester vissé devant sa feuille ou son ordi, les matheux savent aussi s’amuser (si si). Le Labomath est une porte ouverte pour savourer pleinement cette science. Les concours se préparent ensemble, dans une ambiance d’équipe soudée, dans laquelle chacun a sa place. Certains élèves parviennent même à créer des choses novatrices et amusantes grâce aux mathématiques (je pense notamment à Romaric Mollard, membre de l’équipe JeanDuSud 2013 qui a conçu un algorithme composant de la musique tout seul). Certains outils mathématiques sont aussi beaux, presque artistiques ! C’est le cas des fractales par exemple (ci-dessous, la fractale de Mandelbrot).
Enfin, avant de vous quitter, voici un dernier petit amusement mathématique :
Je vous demanderais de retrouver les valeurs de i selon cette inéquation (pour la solution, surlignez l’espace blanc ci-dessous) :
– 3 u + i < 0
i < 3 u
Voilà, j’espère avoir réussi à affaiblir certaines idées reçues contre les mathématiques. Je n’ai rien à gagner à faire ça, donc vous pensez bien que pour écrire tout ça, j’aime les maths et je ne suis pas le seul ! N’hésitez pas à me faire part d’autres clichés sur les maths, des choses qui peuvent vous empêcher des les aimer, j’y répondrai sans problème.
Jean Baptiste Laval-Labo Math de 2013 à 2014
PS : pour les sceptiques, voici un lien pour consulter la « stratégie de base » du Black Jack http://www.guide-blackjack.com/Strategie-de-base-six-jeux-de.html